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DESCRIPTIONS
LA POPULATION AU VIETNAM
Le Vietnam est un pays très peuplé, bien que depuis quinze ans soit appliquée la politique de planning familial. Le pays compte 85 846 977 (estimation 2009) vivant sur un territoire de 332 000 km2, il atteint une densité de population moyenne de 250 habitants au kilomètre carré. (France : 61, 4 millions d’habitants avec une superficie de 550 000 km2, et une densité de 111 habitants au kilomètre carré.) Cependant, ce chiffre traduit très mal les disparités territoriales de la répartition de la population, entre les principaux bassins de peuplement que sont les deltas du Fleuve Rouge au nord, les zones littorales du centre du pays et le delta du Mékong au sud , où les densités varient entre 500 et l000 hab./km2 ( et +) et les régions montagneuses reculées du centre et du nord où les densités sont largement inférieures, parfois ne dépassant pas les 50 hab./km2, en particulier sur les Hauts Plateaux du centre. La population est essentiellement rurale (3/4 de la population totale) et l’exode de la campagne vers la ville est de 1% par an. Le taux de population rurale qui était de 79% en 1999 est passé à 76,1% en 2004. Hanoï qui compte 1, 5 millions d’habitants intra muros, 2,7 millions au total et Hô Chi Minh Ville, 4 et 7 millions (2003) regroupent à elles deux un tiers des citadins, un autre tiers vit dans les villes moyennes (de 50 000 à 400 000 habitants) et enfin le dernier tiers dans les petites agglomérations (moins de 50 000 habitants). A cause des guerres et des migrations le Vietnam a un des taux de masculinité les plus faibles au monde (96 hommes pour 100 femmes, chiffres de 2002) mais ce taux est en train de se normaliser. Enfin, bien que l’espérance de vie soit en nette amélioration (1986 : 64, 5 pour les femmes et 62, 3 pour les hommes et en 2004 : 71,6 et 69, 9) la population reste jeune 3/7 de la population est scolarisée et les moins de 15 ans forment 34% de la population. La règle du planning familial, dont les premières mesures datent des années 60, consiste en principe à ne tolérer que deux enfants par famille espacés de cinq ans. La réalité montre que cette règle n’est pas appliquée égalitairement pour tout le monde, selon les professions ou que l’on habite à la ville ou à la campagne. Il arrive encore à la campagne que des enfants ne soient pas déclarés ou alors déclarés par un proche. Dans les villes, la limitation des naissances se fait naturellement : plus le niveau d’éducation est élevé, moins il y a d’enfants. La planification familiale est d’ailleurs soutenue par les deux dernières lois sur le mariage (datant de 1986 et 2000) qui stipulent que « les époux ont le devoir de pratiquer le contrôle des naissances. » Par ailleurs, l’age du mariage, retardé par une loi de 1959 : « l’homme avant 20 ans révolus et la femme avant 18 ans révolus ne peuvent contracter mariage. », est toujours en vigueur. On peut dire que cette politique a eu ses effets puisque la croissance de la population n’est plus que de 1,5% par an et que le taux de fécondité qui était de 6 enfants par femme au début des années 1970 est passé à 2,5 en 1999. Il n’en reste pas moins que le contrôle des naissances reste un problème dans la mesure où la contraception orale est très peu utilisée (moins de 7%) L’avortement, libre et peu coûteux, reste le deuxième moyen de contraception après le stérilet et le taux (2,5 avortements par femme) est l’un des plus élevé au monde. Quand on parle de région au Vietnam, il ne s’agit pas d’unités administratives comme en France. Les régions au Vietnam se délimitent plus par leur géographie, leur climat et le mode de vie des gens… Le delta du fleuve rouge regroupe 15% de la population qui vit essentiellement de l’agriculture. Le taux de scolarisation y est assez élevé mais cette région connaît des problèmes car il y a de moins en moins de terres cultivables et pas assez d’industries ou de services pour intégrer le « trop-plein » de paysans. Le Nord Ouest (région de Diên Biên ) (1,5% de la population) est une région de montagnes surtout peuplée par les minorités Le Nord Est (11 %) est une région riche et variée, tournée vers la Chine. Les habitants sont pêcheurs, agriculteurs, commerçants et maintenant travaillent dans le tourisme avec l’arrivée massive de touristes chinois. Le nord de la région centrale (9%) est une région qui a connu beaucoup de calamités naturelles (tempêtes, inondations) qui ont forgé un caractère combatif et révolutionnaire chez ses habitants qui n’hésitent pas à aller vivre ailleurs (28% des habitants d’Hanoï viennent de la province du centre). Par ailleurs, c’est une région qui a un fort taux de réussite scolaire. Le sud de la région centrale (7%) bénéficie d’un climat plus favorable et est plus riche que le nord du centre. Le sud Est jusqu’à HCMV (13%) dispose d’une grande façade maritime et fournit une grosse partie des récoltes de riz du pays. Les hauts plateaux du Sud-Ouest du pays (3%) sont caractérisés par une forte présence protestante et par la nature basaltique de la terre qui a permis des cultures intensives comme le café, le thé, le poivre. Très vite, cette région a adopté la langue romanisée qui lui a permis de faire du commerce avec la France. Le delta du Mékong regroupe 16% de la population et est considéré comme le grenier du Vietnam. La densité de la population y est moins importante que dans le delta du fleuve rouge et le taux de scolarisation y est plus faible. Les écoles sont des écoles de proximité car il y a moins de facilités de transport que dans le Nord mais l’enseignement est de qualité moindre. Les Ethnies
Les Kinh, ethnie majoritaire qui représente quelque 87 % de la population totale, habitent dans les plaines de delta ou côtières. Plus de 54 minorités ethniques cohabitent essentiellement dans les montagnes qui couvrent presque les deux tiers du territoire et sont, à la différence des plaines, sous-peuplées. On ne compte approximativement que 7 millions d’hectares cultivés. Au IV e siècle avant J.C., les Yue, tribus originaires de la basse vallée du Yang-tseu-kiang en Chine, émigrent vers le sud, le long des côtes, sous la pression des Han. Ils parvinrent au delta du Fleuve Rouge, au Nord-Vietnam, où ils se mêlèrent aux populations locales d’origine mélano-indonésienne. Ce brassage ethnique aboutit à la formation du peuple vietnamien, peuple laborieux et prolifique de cultivateurs. Les Viet, ou Kinh, qui ne sont donc pas des Chinois et parlent d’ailleurs une langue très différente, descendirent vers le Sud au cours des siècles : ils atteignirent le golfe de Thaïlande en 1714, et livrèrent bataille au peuple cham. Les Cham, localisés dans le centre du Vietnam, formèrent autrefois un puissant royaume, qui fût fondé à la fin du II e siècle après J.C. : le Champa. Mais ce royaume, qui subit une très forte influence indienne, fût vaincu par les Vietnamiens au XV e siècle et les Cham furent massacrés en grand nombre, assimilés de gré ou de force. Il en resterait aujourd’hui seulement une vingtaine de mille, entre Nha Trang et Phan Thiet, dans une région particulièrement pauvre du pays. Le haut pays est occupé par des ethnies très diverses, proto-indochinoises ou d’arrivée plus récente, qui détestent autant la plaine que les Viet la montagne. Au nord du Vietnam on rencontre d’abord, en remontant le Fleuve Rouge et ses affluents, les Thais, dont l’implantation serait la plus ancienne. Ils occupent les fonds des hautes vallées et pratiquent la riziculture. Ils se divisent en Thais blancs et Thais noirs, apparentés aux Thais du Laos, en Tay et en Nung. Plus haut, entre 300 et 800 m d’altitude, vivent les Dao, puis entre 900 et 1800 m les Hmong (ou Meo), tous venus de Chine, mais à des périodes de plus en plus tardives. Les premiers pratiquent la riziculture sur brûlis, les seconds l’élevage. Enfin, sur les arêtes des plateaux et les crêtes élevées, on trouve les Lolo, vivant de façon très rudimentaire. Les minorités du Centre et du Sud vivent sur les hauts plateaux. Ce sont les Moï, eux-mêmes divisés en populations de type malayo-polynésien, comme les Jarai ou les Edé, et en populations de type môn-khmer, comme les Bahnar ou les Sedang. A citer également les Muong, dont la langue est proche du vietnamien. Ces tribus, qui vivent sous un régime matriarcal, cultivent le riz sur brûlis et pratiquent la chasse. On retrouve certaines de ces tribus également au Cambodge et au Laos. Il est une autre minorité importante au Vietnam, objet de maintes tensions dans l’histoire récente : celle des Hoa, les Vietnamiens d’origine chinoise. Ils seraient encore 900 000 dans l’ensemble du pays, dont 700 000 à Cholon, qu’ils fondèrent en 1778 aux portes de l’ex-Saigon. Un grand nombre d’entre eux, qui vivaient à Hanoi, à Haiphong ou au sud, ont fui le Vietnam lors de la tension sino-vietnamienne en 1978-1979. Les Hoa sont essentiellement des commerçants de gros et de détail, peu intégrés en général, malgré une politique d’assimilation forcée au sud à partir de 1956, puis de marginalisation jusqu’à la fin des années 80. Leur exode en 1978-1979 a pendant un certain temps déstabilisé de nombreux secteurs de l’économie vietnamienne. Aujourd’hui, le Sud mène vis-à-vis d’eux une politique d’intégration et d’utilisation de leurs compétences. Dans le sud du Vietnam, se trouvent également 895 000 Vietnamiens d’origine cambodgienne, les Kho-me ou khmers krom, l’ex-Cochinchine (actuel Nam Bo) ayant été en grande partie une terre khmère.
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